La Compagnie de l'Estran présente
Vendredi 3 novembre à 20h.30
LES RUSTRES
Une pièce de Goldoni*
Espace François Simon '( rue de la Division Leclerc
Entrée e10€ - Billetterie sur place (pas de réservation)
entrée : 10€
Personnages / distribution
Elisabeth ABECASSIS : Margarita
Philippe BELTRANDO : Lunardo
Florent DELANOE : Simon
Olivier DELAUNE : Canciano
Camille ESNOUF : Filipetto
Mathilde GASTEBOIS : Lucietta
Jocelyne GUERIN : Marina
Jean LAMONTAGNE : Maurizio
Thierry NOZIERES : Riccardo
Francette PERIN : Felice
Adaptation, mise en scène et scénographie : Christine POUQUET
* Né d’un père, Giulio Goldoni, initialement herboriste, puis médecin1,2, il est attiré dès son enfance par le théâtre .
Ses parents l'ayant envoyé débuter des études de médecine à Rimini, en 1719-1720, Carlo Goldoni abandonne cette voie, quitte le collège pour accompagner une troupe de comédiens ambulants, fugue brièvement, puis revient à Venise.
En 1723, son père l’inscrit à l’austère Collegio Ghislieri de Pavie, qui impose la tonsure et l’habit monastique aux étudiants. Sa mère souhaitant qu'il soit avocat, il poursuit des études de droit et, découvrant les comédies grecques et latines, commence à écrire. Lors de sa troisième année de droit, il compose un poème satirique, Il colosso, dans lequel il ridiculise les filles de certaines familles de la ville, ce qui ajouté à d’autres débordements le fait exclure du collège et l’oblige à quitter Pavie en 1725.
En 1732, après la mort de son père et pour échapper à un mariage qu’il ne désire pas, il part pour Milan, puis pour Vérone. Le directeur de théâtre Giuseppe Imer l’encourage à écrire dans la veine comique et lui présente Nicoletta Conio, que Goldoni épouse avant de revenir avec elle, une nouvelle fois, à Venise en 1743. Sa vie sera dès lors dédiée à ses activités théâtrales
TRAME
Les femmes ! A la maison ! « A la maison c’est moi qui commande » le ton est donné, on ne s’amuse pas chez les rustres ; les femmes sont censées rester au foyer, pas question d’aller s’encanailler au carnaval de Venise.
Lunardo, marchand vénitien et ses compères tiennent enfermés épouses et enfants sous prétexte que l’extérieur, vicieux et vicié, les corromprait à jamais.
Ne se fréquentant qu’entre eux, ils sont juste capables de rabâcher avec nostalgie ces anciens temps où les valeurs patriarcales d’ordre et d’économie étaient honorées et cultivées. « Et tout ça c’est la faute à la liberté » vont-ils même jusqu’à se lamenter !
Eprises de liberté, les héroïnes des Rustres en sont ici les vigilantes gardiennes. De son XVIIIe siècle, Goldoni nous inciterait-il malicieusement à réfléchir sur la place des femmes et des hommes dans la société ? Serait-il diaboliquement visionnaire et le plus féministe des auteurs du répertoire théâtral ?
Il m’est apparu comme une nécessité de faire parler de « nos rustres » pour que chaque jour soit une journée internationale des droits des femmes.
Christine POUQUET